🎃đŸč Un peu d’histoire : la cĂ©lĂ©bration du tir Alacon d’Alowine

Au fil des millĂ©naires, les groupements d’archers ont dĂ©veloppĂ© des traditions. Tous connaissent le Tir du Roy, initiĂ© par les compagnies et poursuivi jusqu’à nos jours avec des adaptations liĂ©es aux limitations techniques, telle par exemple une rĂ©duction de la distance due Ă  une salle de tir de 25,50 mĂštres de long ou encore un oiseau d’une taille supĂ©rieure Ă  2,5 centimĂštres pour cause de myopie de plus en plus frĂ©quente chez les archers.

Mais arrĂȘtons-nous aujourd’hui sur une tradition moins renommĂ©e : le tir Alacon d’Alowine, qui semblait dĂ©jĂ  pratiquĂ© Ă  l’époque palĂ©olithique, comme en attesterait la peinture rupestre ci-dessus, sous rĂ©serve d’une correcte interprĂ©tation. (On notera la prĂ©sence d’une probable palĂ©o-brouette, reproduite par Thierry mais avec des roues rondes, certes moins conformes Ă  l’original mais plus pratiques).

Le nom de ce tir particulier est cependant ultĂ©rieur Ă  la pratique. Selon les archers-historiens, Alacon, duc d’Alowine, aurait Ă©tĂ© le premier archer passĂ© Ă  la postĂ©ritĂ© pour avoir mis en application la question existentielle suivante : “que se passerait-il si je tirais sur un potiron placĂ© sur ma tĂȘte ?”.

Il semble que le rĂ©sultat lui ait tenu lieu de rĂ©vĂ©lation ultime ; suite Ă  quoi ses camarades dĂ©cidĂšrent de placer le potiron sur un support Ă©loignĂ© des tireurs, mais, en l’honneur de l’initiateur dĂ©funt, conservĂšrent son nom pour le tir sur potiron, qu’il pratiquĂšrent dĂ©sormais Ă  la date anniversaire de l’expĂ©rience, le 31 octobre. Il est Ă  noter qu’à la mĂȘme date et sans ĂȘtre conscient de l’origine de cette pratique, de nombreux pays sacrifient des potirons en les perçant de mille maniĂšres.

Tous les spĂ©cialistes ne s’accordent toutefois pas sur la prĂ©sence du potiron Ă  l’époque, et certains penchent pour une intĂ©gration postĂ©rieure de ce lĂ©gume dans la lĂ©gende. Celle-ci serait liĂ©e pour les uns Ă  la montĂ©e en puissance du vĂ©ganisme et des groupes de protection des bĂȘtes 3D, quand d’autres l’associent Ă  la dĂ©couverte d’une variĂ©tĂ© de potirons aux qualitĂ©s gustatives extrĂȘmement discutables sur le tas de fumier jouxtant les installations du club.

Les experts s’entendent cependant pour reconnaĂźtre qu’à cette Ă©poque lointaine, la question-rĂ©flexe de tout archer Ă©tait certainement dĂ©jĂ  “est-ce que ça se mange et Ă  dĂ©faut, peut-on s’en servir comme cible ?”

Une anecdote en passant : il est probable que la tentative d’Alowine soit Ă©galement Ă  l’origine du cri “trou-duc !” saluant un tir expĂ©rimental particuliĂšrement rĂ©ussi.

Quelle que soit l’origine vĂ©ritable de cette tradition, les archers de Vaugon l’ont cĂ©lĂ©brĂ©e une fois encore et cette annĂ©e, le Roi Potiron 🎃 2019 est Marc De, dont la flĂšche a brĂ»lĂ© dans l’épreuve de l’extinction de la bougie placĂ©e dans un potiron.

Source : A peu presque, une histoire de l’archerie, Anonyme, publiĂ© Ă  compte d’auteur